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AFRIKANEWS

Hommage du FPI France (membres du Secrétariat général et Représentation) au président Miaka Ourétto Sylvain le vendredi 11 décembre 2015 à Paris..

17 Décembre 2015, 03:02am

Publié par Mspdi Ubuntu

Hommage du FPI France (membres du Secrétariat général et Représentation) au président Miaka Ourétto Sylvain le vendredi 11 décembre 2015 à Paris..


"Chers amis, chers parents, chers camarades militants du FPI et des associations de la résistance, camarades présidents des partis politiques frères, camarade représentante Ade Assale, monsieur l'ambassadeurEdmond Suchet. C'est à moi qu'échoit le douloureux devoir de rendre l'hommage posthume, de prononcer l'oraison funèbre à l'honneur du président Miaka Ourétto Sylvain; au nom de de la direction du FPI représentée ici par les secrétaires nationaux Claude Koudou, Roger Gballou et moi-même. En effet, c'est avec consternation et effroi que nous avons appris la disparition brutale de celui qui, de secrétaire général du FPI, s'est vu confié par la force du destin, les rênes du parti au poste de président par intérim après la défection de Mamadou Koulibaly en 2011 jusqu'à la libération de Pascal Affi N'guessan. Comment parler aisément d'une personnalité tel que le président Miaka? Sa riche biographie dont je ne relèverai que les aspects saillants nous présente un brillant universitaire et un homme politique aussi discret qu'efficace. Au plan académique, Miaka Ourétto était enseignant des universités, maître-assistant en économie. A ce titre, il a été chargé de cours de Finances publiques et d'économie générale à l'Université de Cocody et de Bouaké. Né en 1953 à Soubré, sa carrière d'enseignant se déterminera à compter de 1976 lorsque, après avoir été major du concours national d'entrée à l'ENA, il fit le choix de poursuivre ses études à l'Université de Clermont-Ferrand en tant que boursier de l’État ivoirien. Au plan politique, j'ai appris à connaître le professeur Miaka lorsque j'ai assuré la présidence de la Convention du FPI de 1998. A cette occasion, il a présenté une brillante communication sur le concept de la lutte contre la pauvreté. Le président Gbagbo a alors adjoint ce volet à ses attributions de secrétaire national chargé de l'industrie, du commerce et de l'emploi au sein de la direction du parti. En juillet 2001, il devient secrétaire général et porte-parole du FPI. A l'avènement de la transition militaire, il est nommé Directeur de cabinet du ministre de l'industrie et du Tourisme en la personne de Pascal Affi N'guessan, puis, Directeur de cabinet du premier ministre Pascal Affi N'guessan d'octobre 2000 à mars 2001. Miaka sera par la suite élu député de Buyo puis président du Conseil Général de Soubré. Chers parents, chers camarades, le président Miaka est tombé les armes à la main. N'est-ce pas rentré d'une réunion du secrétariat général du parti, où il était question de l'avenir de la Côte d'Ivoire, qu'il est mort? Camarade Miaka, permets-moi de m'adresser directement à toi car pour nous tu restes vivant. Tu es un homme de combat, de courage et de devoir. Bien que déjà épuisé par la maladie, tu as accepté de présider aux destinées du FPI quand le sort t'a désigné comme président. Tu n'as ménagé ni ton temps, ni ton énergie, ni ta santé pour redresser la barre quand le navire FPI tanguait dangereusement sur les flots tumultueux de la période post-électorale. Aux militants déboussolés et perdus, dispersés et apeurés, tu as su insuffler le courage et l'espérance et tu as remis en selle un parti reconstruit, des militants remobilisés et confiants. Au plan diplomatique, tu t'es engagé à ramener le parti dans le concert international. La dernière fois que je t'ai vu, cher Sylvain, c'était lors de ton dernier voyage en France. Malgré la fatigue que tu traînais, tu as été jusqu'au bout de ta mission de remobilisation des militants de la Diaspora. Tu as su maintenir allumée la flamme de l'espoir et de la résistance. Merci infiniment. Fidèle et dévoué, humble et respectueux, tu as toujours pris conseil auprès de Laurent Gbagbo à qui tu rendais régulièrement visite à La Haye afin de recueillir ses avis et suggestions pour conduire ta mission. Tu as compris que Laurent Gbagbo devait rester au cœur de la question politique en Côte d'Ivoire et que sa page devait être d'actualité car c'est sur cette belle page que s'écrit l'Histoire de la Côte d' Ivoire nouvelle. Tu nous donnes une sublime leçon de loyauté et de modestie. Aujourd'hui, nous sommes là, refoulant avec peine nos larmes. Pourquoi une autre victime dans nos rangs? Va en paix, Sylvain. Tu as combattu le juste combat".

Clotilde Ohouochi, vice-présidente.

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