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AFRIKANEWS

INTERVIEW EXCLUSIVE: Emile Guirieoulou declare: la fracture sociale n’a jamais été aussi profonde entre les ivoiriens et la menace d’une implosion sociale est réelle.

11 Janvier 2016, 11:28am

Publié par Mspdi Ubuntu

INTERVIEW EXCLUSIVE: Emile Guirieoulou declare: la fracture sociale n’a jamais été aussi profonde entre les ivoiriens et la menace d’une implosion sociale est réelle.

Dans cette interview le dernier ministre de la securite du President Laurent Gbagbo aujourdhui president de la Coordination FPI en exil nous livre ici une analyse pointue de la situation globale de son pays qui donne une bonne base de reflexion pour tous . Bonne lecture . LA REDACTION

AFRIKANEWS1 : Bonjour Monsieur le Ministre ! Vous venez de finir il y a quelques temps une AG annuelle de la Coordination du FPI en exil : Pourriez-vous nous donner une idée des grandes résolutions de cette AG et aussi bien entendu votre bilan de l’année écoulée et les perspectives qui en découlent ?

Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez pour faire écho de notre assemblée générale du 18 décembre dernier qui nous a permis de faire le bilan des activités de la Coordination FPI en exil au cours de l’année 2015.

Cette assemblée générale a été l’occasion pour nous de situer le contexte national dans lequel nous avons conduit cet exercice 2015. En effet, l’année 2015 a été une année riche en événements politiques. En premier, étant donné que c’est une année électorale, selon la Constitution, les activités majeures ont été focalisées sur l’élection présidentielle d’octobre 2015.

Mais, force est de constater que pendant cinq ans, le régime Ouattara a privilégié la justice des vainqueurs au détriment de la réconciliation nationale. Depuis les indépendances, la fracture sociale n’a jamais été aussi profonde entre les ivoiriens et la menace d’une implosion sociale est réelle.

C’est dans ce contexte de cristallisation et de tensions socio-politiques qu’est intervenue l’élection présidentielle du 25 octobre 2015. En lieu et place d’élections justes et transparentes, Alassane Ouattara a opéré un autre coup d’Etat par un passage en force contre tous. Les élections ont été ficelées pour un plébiscite compromettant encore plus gravement la paix et la stabilité sociale.

Cette mascarade a consisté en amont, à strictement verrouiller le système électoral (Commission électorale indépendante, Conseil constitutionnel et liste électorale). Ensuite, le régime Ouattara a procédé à l’instauration d’un climat de terreur et d’insécurité pour étouffer les revendications de l’opposition. Face à la fraude organisée et au refus du dialogue pour des élections consensuelles, les populations ont massivement rejeté l’élection par une forte abstention au processus électoral (abstention lors de l’enrôlement et du retrait des cartes d’électeurs, retrait de certains candidats de l’élection et abstention des électeurs au vote).

En terme de bilan, notre action s’est inscrite sur trois axes : sur le plan du social, au niveau politique et au niveau diplomatique.

Au plan du social, bien qu’elle soit une structure politique, la Coordination a accordé un grand intérêt à la vie sociale des refugiés. Elle a entrepris des initiatives pour défendre leurs intérêts. Elle leur a aussi apporté assistance et solidarité dans la mesure de ses moyens.

Au titre des activités politiques et diplomatiques, nous avons travaillé à nouer et/ou consoliderles relations avec des organisations et partis politiques tant au Ghana que dans certains pays africains. Des visites et séances de travail ont eu lieu à cet effet. Et les résultats obtenus nous satisfont entièrement. Ces actions politiques et diplomatiques ont visé essentiellement d’une part à expliquer la situation socio-politique en Côte d’Ivoire depuis l’arrivée au pouvoir de monsieur Alassane Ouattara et d’autre part à interpeller nos interlocuteurs sur l’injustice dont est victime le Président Laurent Gbagbo.

Nous avons été particulièrement satisfaits de notre participation au 8ème Congrès panafricain qui s’est tenu à Accra du 4 au 7 mars 2015 au cours duquel nous avons pu obtenir des congressistes venus de 34 pays, la condamnation de la violation de la souveraineté de la Côte d’Ivoire et l’arrestation du Président Laurent Gbagbo. De bons contacts ont été noués et nous allons les mettre à profit.

AFRIKANEWS1 : Quelles sont donc les perspectives pour 2016 ?

Pour l’année 2016, nous comptons mobiliser l’essentiel de nos activités sur le procès du Président Laurent Gbagbo et du ministre Blé Goudé.

Nous allons continuer et intensifier les actions diplomatiques et de lobbying.

Dans le cadre de l’Ecole du Parti qui vient d’être mise en place et en liaison avec ses responsables, nous envisageons des ateliers de formation de nos militants en exil afin qu’ils soient au même niveau que ceux restés au pays.

Au niveau social, nous allons accompagner notre structure en charge de la question qu’est le CFRI dans la recherche de moyens en vue de soulager un tant soit peu les souffrances des réfugiés.

AFRIKANEWS 2 : Au vu de ce que vous venez de dire on peut aisément dire à votre suite que la lutte pour la libération du Président Laurent Gbagbo et des autres prisonniers politiques, ainsi que pour la démocratisation de la Côte d’Ivoire vont encore occuper une place de choix dans vos priorités.

Mais c’est le sens même de notre présence en exil et le motif de la création de la Coordination. Je voudrais vous indiquer les objectifs et missions qui ont présidé à la mise en place de notre organisation le 18 juin 2011 à savoir :

  • Organiser la résistance des Ivoiriens,
  • Organiser la lutte pour obtenir la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les prisonniers politiques,
  • Lutter pour la restauration de la démocratie et de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.

Donc au moment où va s’ouvrir le procès du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé nous allons focaliser notre attention, nos réflexions et nos activités sur cet événement.

AFRIKANEWS3 : Récemment nous avons appris que des Ivoiriens réfugiés au Liberia sont rentrés au pays et au même moment on apprend que dans les semaines à venir d’autres rentreront du Ghana pour un retour définitif en Côte d’Ivoire. Pouvez-vous nous donner votre lecture de cette situation ?

Vous savez, cher ami, que les réfugiés ivoiriens vivent des situations humanitaires difficiles dans les différents pays où ils vivent.

Le HCR leur a supprimé l’assistance en vivres depuis plusieurs mois et une campagne soutenue est menée pour les inciter au retour. Face à ces pressions diverses, certains n’ont d’autres solutions que de retourner au pays.

Nous recommandons à tous les candidats au retour la vigilance et le discernement en s’entourant de toutes les précautions utiles avant toute décision.

Nous leur recommandons également de ne pas couper complètement les ponts avec ceux de leurs amis restés en exil afin de signaler les éventuels désagréments rencontrés une fois de retour.

AFRIKANEWS 4 : Aujourd’hui l’une des questions fondamentales qui perturbent beaucoup de militants de votre parti et patriotes ivoiriens est de savoir comment comptez-vous y prendre pour en finir définitivement avec la question de AFFI N'GUESSAN, qui est allé aux dernières élections sous la bannière de votre parti le FPI ?

Et qui a obtenu 9% (en réalité moins de 5% selon certaines sources au sein du pouvoir) de voix des 11% d’électeurs qui ont participé à cette mascarade électorale ? Rires !!!

Ecoutez, pour moi la résolution de cette question est intimement liée à celle du retour à une vie politique normale en Côte d’Ivoire c’est-à-dire au retour de la démocratie et de l’Etat de droit. En effet, c’est parce qu’il a le soutien du régime dictatorial Ouattara qui a mis à sa disposition sa « justice des vainqueurs » que monsieur Affi N’Guessan peut défier, voire narguer, les instances et les militants du FPI qui ne se reconnaissent plus en lui et l’ont rejeté dans leur immense majorité.

Donc, une fois qu’on aura réglé cette question, il n’y aura plus de problème Affi et le FPI retrouvera son fonctionnement normal sur la base de ses textes fondamentaux et non sur la base de « décisions de justice ».

C’est pourquoi, je pense qu’en cette année 2016, il nous faut nous battre avec détermination pour amener Ouattara et son régime à engager un véritable dialogue avec le FPI et ses alliés autour de toutes les questions qui touchent à la vie de la Côte d’ivoire et des ivoiriens, sans tabou.

AFRIKANEWS 6 : Mais justement, le Chef de l’Etat, dans son message à la nation du 31 décembre 2015, a accordé la grâce présidentielle à 3100 détenus de la crise postélectorale. N’est-ce pas là une mesure d’apaisement ?

Voyez-vous, c’est une des manifestations des pratiques malhonnêtes de ce régime qui est abonné aux effets d’annonce à but de communication et de manipulation de l’opinion internationale.

D’abord, vous remarquerez, comme l’ont fait beaucoup d’ivoiriens, que c’est la troisième ou quatrième fois que monsieur Ouattara annonce une grâce présidentielle en faveur de 3.000 prisonniers. Je voudrais m’interroger d’ailleurs sur les raisons de l’attachement de monsieur Alassane Ouattara au nombre 3.000. Si ce n’est pas une annonce de « 3.000 victimes de la crise postélectorale », c’est celle récurrente de « 3.000 prisonniers graciés ». Mais passons.

Monsieur Ouattara sait très bien que sa grâce ne concerne que les prisonniers de droit commun et non les politiques en faveur desquels ont intercédé les chefs traditionnels et religieux auxquels il fait référence dans son message.Pourquoi déclare-t-il que la mesure de grâce qu’il prend, il le fait suite aux consultations et à la demande de ces dignitaires ?

Comme l’ont démontré de nombreux juristes, la grâce présidentielle n’est accordée qu’à des personnes qui ont été jugées et ont fait l’objet d’une condamnation définitive. Ce qui n’est pas le cas des prisonniers politiques pro-Gbagbo qui soit ne sont pas encore jugés soit ont fait un recours de la décision de justice les concernant à la suite de leurs différents procès et n’y ont pas renoncé.

Des mesures de grâce présidentielle en faveur de prisonniers de droit commun, il y a n’en eu depuis le Président Houphouët-Boigny sans que cela ait été présenté comme un acte de réconciliation nationale. La Côte d’Ivoire a-t-elle des problèmes de réconciliation et de cohésion sociale parce que des délinquants sont en prison ? En quoi la libération de ces personnes constitue-t-elle une « nouvelle opportunité, en vue d’un rassemblement de la Nation et de la consolidation de la paix », comme l’insinue monsieur Ouattara dans son message du 31 décembre dernier ?

Ouattara se moque ainsi des Chefs traditionnels et religieux en tentant de les instrumentaliser et de les discréditer auprès de nos compatriotes. Il fait donc de la manipulation pour tromper le peuple ivoirien. Mais le peuple n’est pas dupe car il est mûr. C’est pourquoi, je voudrais rappeler à monsieur Ouattara cette citation d’Abraham Lincoln, 16ème président des Etats-Unis d’Amérique : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ».

Monsieur Ouattara peut donc continuer de se donner de la contenance en se livrant à son jeu favori à savoir gouverner dans et par le mensonge, la manipulation de l’opinion, les fausses promesses de milliards, l’appropriation indue de la paternité de certains projets d’infrastructures, le règne de la terreur. Mais, tout cela a une limite car, tôt ou tard, le peuple lassé se déchaînera pour extérioriser sa soif de liberté et, là, personne ni aucune force ne pourra l’arrêter dans sa volonté de se libérer de l’imposture et de l’imposteur.

AFRIKANEWS 7 : Dans ce même message à la nation, il a annoncé deux projets majeurs pour 2016 : l’adoption d’une nouvelle constitution et la modification de la loi sur le foncier rural. Votre avis ?

Je dis aux Ivoiriens, ATTENTION, Ouattara nous prépare encore un autre coup fatal !!! Il veut faire adopter une nouvelle constitution pour « remettre le compteur à zéro » relativement à la limitation des mandats, et certainement à la limitation d’âge, des dispositions conquises de haute lutte par le peuple ivoirien et qu’il veut aujourd’hui supprimer dans son projet de nouvelle constitution. Et ses partisans nous en annoncent déjà les couleurs. Ainsi dans une récente contribution, CisséBacongoouvre le débat sur la question et lance un ballon d’essai en nous mettant la puce à l’oreille. Je le cite : « Il convient donc d’abroger la limitation de la durée du mandat présidentiel et de revenir à l’ancienne rédaction de la disposition traitant cette question dans la Constitution de 1960. On a bien conscience du risque de polémique attaché à cette proposition. Elle pourrait apparaitre comme une tentative, de la part du Président de la République, de se maintenir au pouvoir, à l’issue de son second mandat, malgré toutes les assurances qu’il a données en ce sens. Mais, l’auteur assume ce risque. »

Si ce projet passe, monsieur Ouattara sera encore candidat en 2020 sur la base de ces nouvelles dispositions constitutionnelles. Et les dissensions actuelles au sein du RHDP sur sa succession lui en fourniront les prétextes politiques. Il se présentera alors comme la seule personnalité de consensus dans ce groupement politique et des « voix spontanées » ne manqueront pas pour lui demander de « se sacrifier pour sauver la Côte d’Ivoire et continuer l’immense travail qu’il a entamé. » CisséBacongo devance d’ailleurs ces voix pour nous situer sur ce qui va se passer en 2020 quand il dit :« La disposition (de limitation des mandats)porte en germe deux conséquences fâcheuses. Premièrement, en l’absence de cadres politiques charismatiques, compétents, crédibles et intègres, pouvant assurer la relève, le peuple peut se trouver comme contraint d’élire un Président de la République par défaut, dont la gestion peut le conduire à un désastre, sur tous les plans. Alors que, dans le même temps, le Président sortant est exclu, d’emblée, de la course, après ses deux mandats, bien qu’il remplisse, notamment, les conditions d’âge, de moralité et de nationalité et malgré son charisme imposant, sa gestion irréprochable, sa gouvernance impeccable, son leadership reconnu et le soutien dont il bénéficie auprès de l’ensemble de la classe politique et des populations. Deuxièmement, elle peut déboucher sur des crises résurgentes encore plus graves que celles qu’elle est sensée résoudre, comme on a pu le constater dans de nombreux pays d’Afrique qui l’ont adoptée, puis l’ont remise en cause, avec plus ou moins de réussite. »

Il a tout dit hein !!! Donc à nous de comprendre le message car nous sommes prévenus.

Mobilisons- nous donc dès maintenant avec détermination pour faire échec à la réalisation de cet autre passage en force après ceux de 2010 et 2015 car c’est l’avenir de notre pays sur des décennies qui se joue sous nos yeux. Demain, il sera trop tard.

AFRIKANEWS 8 : Et que dites-vous sur la réforme de la loi sur le foncier rural ?

La réforme annoncée comme celle réalisée il y a trois ans sont inopportunes dans le contexte actuel où le pays est toujours en crise. Il faut se rappeler que cette loi de 1998 a bénéficié d’une très grande précaution avant son adoption. Les députés de toutes les tendances politiques d’alors, FPI, PDCI et RDR en l’occurrence ont sillonné toute la Côte d’Ivoire à la rencontre des populations qui ont été directement consultées. Pendant plusieurs mois, tous les acteurs qui interviennent dans le foncier rural ont été touchés. Toutes ces démarches ont été bouclées par un séminaire organisé à l’Assemblée Nationale avec la participation de représentants des chefs traditionnels de toutes les régions. Les parlementaires ont été alors bien instruits des enjeux du foncier. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, en passant par le centre, la conception des populations est la même en matière foncière.

L’unanimité absolue qui a prévalue pendant le vote de la loi traduit la pensée profonde que les Ivoiriens n’entendent pas abandonner leur terre. Elle dégage également une sorte d’union sacrée des Ivoiriens autour de la terre. C’est pourquoi, le gouvernement doit faire preuve plus de sagesse quand il s’agit de faire des réaménagements, même techniques, sur les questions liées au foncier rural, car la paix sociale déjà fortement éprouvée risque de se dégrader davantage si les décisions prises ne sont pas bien comprises des bénéficiaires. Chaque composante de l’opinion nationale doit faire prévaloir ces prétentions au débat sur le foncier, chose qui relève de l’impossible dans le contexte actuel.

Il ne faut pas se méprendre, la problématique du foncier est fondamentalement d’intérêt national et stratégique. Aucun gouvernement ne peut aborder cette question hautement sensible dans une approche unilatérale. La terre Ivoirienne est au centre d’intérêts majeurs. De ce point de vue, il faut éviter toute précipitation justifiée par des calculs politiciens pour toucher à cette matière fortement liée à la paix sociale. La loi de 1998 a été prise après un large consensus, en période de paix et en toute transparence, c’est pourquoi il convient de dénoncer le caractère dangereux de ces réformes prises dans un contexte de forte dégradation de la cohésion sociale.

Aujourd’hui, la cohésion sociale n’est toujours pas au rendez-vous. La réconciliation nationale annoncée à grands cris demeure un vœu pieux. L’insécurité reste une préoccupation majeure, notamment dans les zones rurales. De nombreux propriétaires terriens sont en exil et des hommes lourdement armés occupent leurs terres.

L’urgence n’est donc pas de réformer la loi mais de faire la réconciliation nationale, ramener la sécurité sur l’ensemble du territoire national, pacifier les forêts par le désarmement et l’expulsion des occupants illégaux, assurer le retour sécurisé et paisible des propriétaires terriens exilés.

Lancer une opération d’immatriculation des terres en l’absence des vrais propriétaires, c’est la porte ouverte à leur expropriation et à des conflits sanglants une fois qu’ils auront eu la possibilité de revenir au pays. Toute retouche de cette loi dans le contexte actuel suscitera une suspicion légitime et sera considérée comme la mise en œuvre d’un cahier de charges caché.

AFRIKANEWS 10: Au terme de cet entretien, comme mot de fin, que pouvez-vous dire, après 4 ans d’exil, à tous vos camarades leaders et militants du FPI, tant au pays que dans la diaspora pour la suite du combat à la veille du procès du Président Laurent GBAGBO et du ministre Charles Blé Goudé ?

Ce que je peux dire en guise de mot de fin ?Je vous renvoie au message que j’ai délivré à l’occasion de mes vœux de nouvel an et qui est le suivant :

« Chers amis et camarades de lutte, en cette année 2016,

Devant nous, il y a des gens qui nous attendent pour marcher avec nous et nous accompagner sur le chemin de la réussite, donc ne ralentissons pas notre allure, ne baissons pas les bras, ne nous décourageons pas et continuons toujours d’avancer résolument et d’un pas ferme ;

Derrière nous, il y a des gens qui croient en nous, pour qui nous sommes des leaders et leur fierté. Ne les décevons pas; donc continuons d’être des modèles pour eux, restons nous-mêmes, demeurons fidèles à nos convictions et évitons la tentation des raccourcis qui ne mènent nulle part sinon à des impasses;

A nos côtés, il y a aussi des gens qui n’attendent que notre chute, s’ils ne la provoquent pas, pour s’en réjouir et se moquer de nous, donc soyons vigilants et éveillés ;

Car en nous, il y a une force irrésistible qui est notre foi en la justesse de notre combat et des idées auxquelles nous croyons. Nous pouvons certes glisser mais jamais nous ne tomberons.

Forgeons nous donc un moral de vainqueurs et de battants tout le long de cette année 2016 car la fin n’est plus loin. Je ne sais pas pourquoi, mais j’y crois.

Je crois en la libération du Président Laurent Gbagbo, de la Première Dame Simone Ehivet-Gbagbo, du Ministre Charles Blé Goudé et de tous nos prisonniers politiques civils et militaires.

Je crois en la fin de l’exil pour tous ces Ivoiriens qui depuis avril 2011 se sont vu dans l’obligation de vivre loin de leurs terres et de leurs familles.

Je crois en la libération et en la restauration de notre chère patrie, la Côte d’Ivoire.

Soyons donc unis et regardons dans la même direction, celle de la lutte pour la liberté, la démocratie, l’indépendance et la souveraineté de notre pays ».

Interview par Maya Jean Charles pour AFRIKANEWS

mspdinfos@gmail.com

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