LAURENT GBAGBO FACE A LA CPI:LETTRE OUVERTE DE LA COALITION DES PATRIOTES IVOIRIENS EN EXIL (COPIE) SECTION AFRIQUE CENTRALE AUX PANAFRICAINS
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Depuis ces dernieres semaines les africains de partout sont debout pour affirmer leur soutien sans faille au president Laurent Gbagbo et au ministre Charles Ble Goude ,CBG . Nous vous livrons ici la lettre ouverte du Gal BAO representant de la COPIE en AFRIQUE CENTRAL
Camarades Combattants de la liberté, dans quelques jours, aura lieu le procès le plus médiatisé et le plus attendu de toute l’histoire du panafricanisme contemporain. Le « Gbagboisme Laurentique » bipolarisé en tant que dualité tenant compte de deux entités distinctes à la fois endogène et exogène est lié à une vérité géostratégique. Il traite non-seulement de la question de la souveraineté de la côte d’Ivoire mais également de celle de tous nos états africains.
Laurent Gbagbo pour ses idéaux, fut déporté injustement à la prison de Shevenzighen à la Haye comme Samory Touré fut déporté à Guelemou au Gabon. Ce goulag des temps modernes ou croupit le prisonnier le plus célèbre de l’histoire panafricaine contemporaine est un très grand bâtiment de façade imposante dans lequel se tiendra d’ici peu, le jugement définitif de l’impérialisme.
Jadis, Les nazis étaient jugés à Nuremberg pour ces crimes appelés « crimes contre l’humanité ». Dans ce procès, celui qui croupit à la Haye avec Charles Blé Goudé, est en attente lui aussi d'un jugement pour crimes contre l’humanité ; Pourtant, les vrais tortionnaires les vrais génocidaires et leurs commanditaires se promènent en toute liberté, en toute impunité. Ce procès du siècle, qui se déroule sous nos yeux, n’est ni le procès d’un homme, ni le procès anthropologique d’une tribu, d’un groupe d’individu. C’est le procès d’un continent, d’une ambition, d’une vision, d’un idéal, d’un avenir.
C’est le procès de la démocratie, c’est le procès de la liberté, le procès de la dignité africaine. C’est le procès de « l’ivoirisation » panafricaine du combat pour notre propre souveraineté. C’est le procès du « Gbagboisme » africain et L’Afrique doit le gagner. Dans l’impossibilité de l’assassiné en faisant croire à une mort naturelle, et afin d’éviter une « rwandardisation » de la Côte d’Ivoire, sous conseil de certaines forces exogènes, Gbagbo Laurent fut transféré à la Haye le 29 Novembre 2011. Gbagbo Laurent a laissé entendre lors de sa détention dixit : « En tant qu'être humain, j'aurais bien aimé jouir de ma liberté de mouvement et profiter de la vie. Mais au point de vue de l'histoire, je ne trouve pas irrationnel d'être ici. Je suis même fier d'être celui que l'histoire a choisi pour porter la charge du changement, je suis conscient que ce changement a un prix.».
C’est le procès d’un homme contre tout un système. Laurent Gbagbo, spolié dans la gestion d’un état souverain, a été accusé injustement en tant que co-auteur indirect pour quatre chefs de crimes contre l’humanité à raison de meurtres, de viols, de violences sexuelles, d’actes de persécutions et d’actes inhumains. Personne se serait sensé ignorer cet aspect flagrant et prémédité savamment orchestré par les donneurs de leçons et éternels gendarmes de l’Afrique ; Alors que dans cette crise ivoirienne, de facto tous les acteurs sont coupables et devraient répondre de leur acte au même titre que Laurent Gbagbo.
Sinon comment comprendre qu’un seul camp soit ciblé et voué aux gémonies laissant imperturbables et tranquilles les autres criminels au profit de l’impunité ? Le chef du clan de la Rébellion qui a endeuillé la Côte d’Ivoire n’avait-il pas dit : « Je gouvernerai ce pays, même si je dois marcher sur les cadavres de milliers d’ivoiriens ». Tout au long du chemin qui a mené à sa prise du pouvoir et sa gouvernance, Alassane Dramane Ouattara s’est identifié à Hadès, le Dieu grec de la mort. C’est clair que les preuves qui accablent le camp d’Ouattara sont là, mais la CPI semble être aveugle et le statuquo constaté est simplement la manifestation chosifiée et l’expression de la justice dite « des vainqueurs. », car Aujourd’hui, les chefs rebelles génocidaires gouvernent la côte d’ivoire en toute impunité malgré la tempête de mandats d’arrêts internationaux qui déferlent sur eux à quelques jours seulement de ce procès historique.
Alors que celui là même qui a consacrée toute son existence à lutter pour tous et à souffrir la souffrance de la multitude a reçu comme conséquence pour ce sacrifice, une arrestation, ou il fut traité et humilié comme un vulgaire citoyen sans considération de ses hautes fonctions d’Etat. L’Afrique toute entière fut frappée d’indignation et de crispation avec ces images des bombardements et de son arrestation qui ont fait le tour du monde entier. C’est le triste constat de l’Afrique riche faite pauvre ; l’Afrique heureuse rendue malheureuse. Mais le flambeau de l’éveil de la conscience africaine commence par s’éclaircir même si certains dirigeants africains pires et méchants ne sont jamais inquiétés parce qu’ils sont devenus des préfets et des sous-préfets de la France. Ces derniers sont libres de décimer leurs peuples, de les affamer, de les livrer à la pauvreté, à la misère et à la mendicité mais pourtant, ils sont chouchoutés par la France.
Rien ne peut les empêcher à sauter les verrous constitutionnels limitant les mandats présidentiels pour vouloir s’éterniser au pouvoir contre la volonté populaire en se faisant élire au score russe sans inquiétude. Gbagbo Laurent en première ligne de front à travers ce procès engagé, se concentre absolument sur ce combat pour jouer le rôle qui lui sied, celui du continent africain dans ce concert des nations pour une Afrique à reconstruire, a reconsidérer. Montons donc, les rings afin de nous poster et réfléchir sur le devenir de nos peuples.
La politique de division et le tribalisme utilisés par les anthropologues experts de la France-Afrique ont engendrés notre faiblesse par le passé, mais si nous ne prenons pas garde, elles feront notre malheur dans l’avenir. Pour nous, patriotes ivoiriens en exil, Notre génération ne doit pas se tromper de combat car c'est à nous qu'incombe à l’unisson, la libération de l’Afrique dans tout son ensemble, de toutes les impostures et les dictatures légendaires. A chaque génération sa mission et l’accomplir ou périr notre combat. A chaque fois que la dignité de l’homme africain est mise en question, tous les africains devraient se sentir concernées ou qu’ils soient. L’hypocrisie et le cynisme de la France doivent être condamnés tout en exigeant que justice soit faite à tous ceux qui en sont victimes.
Ce procès n’est autre que le procès de la victoire du bien sur le mal. C’est le procès de la relation conflictuel entre l’oppresseur et l’opprimé, du dominateur au dominé, des forces du mal sur les forces du bien. C’est le procès du nouveau départ de l’Afrique. Il permettra le rétablissement et la réhabilitation de ces millions d’africains assassinés, torturés, enlevées par la faute des gouvernants français. C’est le procès de cette agression suivie de rapt pour le dépeuplement de l’Afrique de ses fiers guerriers. C’est le procès de la profanation des lieux saints africains. C’est le procès pour le rétablissement de la revalorisation de nos mœurs bafouées.
Que personne ne se détrompe, qu’aucune distraction ne soit des nôtres, le rideau est désormais levé à la face du monde, le soleil brille dans le firmament du navire ivoire, piloté par Laurent Gbagbo, qui n’est pas en prison à la Haye, mais en mission pour une « causa nostra ». Oui, en mission pour une Afrique inconsidérée et mise au banc des accusées ; Pour une Afrique qui ne demande qu’à jouir de ses richesses dans un partenariat gagnant-gagnant, du savoir faire de ses bras valides en toute indépendance. C’est le procès du cri de cœur des millions d’africains tombés sous les balles assassines et meurtrières de la France et de ses sbires. La France a commis des énormités en Afrique, à travers des coups d’état préparés, dirigés et soudoyés.
Dans les règles de l’Art, l’attitude comportementale de la France en Afrique mérite un procès, qui ne sera ni celui de la honte, ni celui de Nuremberg qui a servi à asservir l’Afrique toute entière, le livrant comme un gâteau aux mains de ses redoutables impérialistes, mais celui de la réhabilitation du peuple d’Afrique noire francophone dans toute sa splendeur. Oui, la France mérite un procès, c’est bien le procès de la deshumanisation de l’être africain, c’est le procès de l’exploitation de l’homme noir par l’homme blanc ; c’est le procès du jugement dernier pour les libertés africaines ; Parce que les crimes français sont bien connus avec de nombreux films, témoignages et documentaires qui inondent les télévisions françaises et africaines affirmant haut et fort qu’effectivement la France tue, empoisonne et pille en Afrique.
C’est le procès des indépendances économiques africaines dont les fonds somnolent au trésor français ; des indépendances politiques sacrifiées au profit de la Gaulle ; Depuis 55 ans plus de vingt deux présidents africains en poste ont été assassinés par la France parce qu’ils n’étaient pas dociles et réfutaient toutes formes d’ingérence et de gestion des affaires étatiques de leur pays respectifs. C’est le procès donc de toutes ces personnalités, ces combattants d’honneur, ces fiers africains massacrés sur le parvis des indépendances africaines, parce que refusant avec véhémence plus qu’un concubinage, un mariage incestueux sacrifiant leurs intérêts et celui de leur peuple. C’est le procès pour l’arrêt de la névralgie du robinet qui coule selon Senghor car combien de moi, sont-ils morts depuis qu’ils sont venus ce soir ?
Ce procès serait une voix qu’on attendra, qui vous parlera ; qui tracera les sillons d’une Afrique digne ; C’est l’expression vivante de la justice pour la manifestation de la vérité d’une multitude d’africain séparé de tous par l’espace et le temps ; Il faut pouvoir le voir, avec les yeux de l’esprit, comme un condensé des grandes intelligences africaines déshumanisées et sacrifiées sur l’autel macabre des assoiffés de sang innocent. Le comble dans tous ces massacres et condamnations arbitraires n’est pas la méchanceté des hommes mauvais mais le silence des hommes bons. Mais, quelque soit le temps que ça prendra, un jour, il fera jour. La lutte continue car tout près était très près.
C’est pourquoi, dans une solidarité agissante, les patriotes africains dans leur grande majorité doivent avoir le regard tourné vers ce temple de dénégation des présidents africains. Ce procès, oui nous parlera indéfiniment et sera encré à jamais dans nos bibliothèques pour la manifestation ultime de la vérité découlant de l’impérialisme. C’est le procès engagé de l’ultime combat panafricain, remarquez-le bien : Le temps passe, les monuments tous comme les hommes, tombent en ruines et meurent, mais ce qui restera, ce qui survivra, c’est la manifestation ultime de la vérité historique devant Dieu et les hommes.
Chers combattants de la liberté, la moisson des réalisations accumulées dans la douleur au prix d’une stratégie globale de lutte, d’efforts persévérants, d’audaces constamment renouvelée devrait être notre nouvel leitmotiv après un mea-culpa intransigeant. En réalité, l’expérience pénible de la saine appréciation des réalités du moment enseigne que l’édification d’une Afrique digne et prospère, passe nécessairement par le laminoir des défis à relever.
Dans un esprit de ferveur combattante, de dévouement, de tolérance et de patriotisme, l’Afrique doit avoir une assise décisive à travers ce procès, pour le triomphe de ses idéaux. Et l’émancipation de l’instrument privilégié politique de réalisation de ses objectifs qui reste et demeure la démocratie bâtie sur la paix et la prospérité. Elle doit combattre pour la libération de Laurent Gbagbo sur fond de crise afin de mobiliser les forces vives du continent, de rassembler et galvaniser toutes les énergies pour préparer notre avenir conditionnée par la libération de ce prisonnier politique dans un monde dont les pesanteurs politiques factuelles et économiques tendent jour après jour, à aggraver notre fragilité. C’est seulement de cet acte de conscience et de volonté collective et individuelle que peut émergé notre capacité de vaincre afin de maitriser le processus de notre développement.
L’Afrique doit absolument s’unir autour de Laurent Gbagbo, dans le cadre d’une solidarité agissante qui s’étendra à tous des fruits de la prospérité, en un mot, c’est la maitrise de notre marche irréversible vers le plein épanouissement de tous et de chacun. Ce procès devra susciter une conscience collective nécessaire à la maitrise de notre devenir, par l’innovation et les reformes qui permettent de relever le défi du spectre angoissant de notre avenir.
Que Dieu bénisse Laurent Gbagbo ;
Que Dieu bénisse l’Afrique ; La Lutte Continue.
Fait à Douala le 23-01-2016
Pour M. Mrandjo
Lorng Millé Claude
Délégué de la Coordination des Patriotes Ivoiriens en Exil (COPIE) Section Afrique centrale
Président de Action Internationale des Exilés de Côte d’Ivoire ( AIDE-CI)
Exilé Politique en Afrique Centrale.