Cpi : Tchedjougou Ouattara dénonce la Foire aux amalgames sur les notions de "Témoin" et "Victime" ?
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Cpi : Foire aux amalgames sur les notions de "Témoin" et "Victime" ?
Même si la Cour pénale Internationale (Cpi) fonctionne sous l'empire du système anglo-saxon, en
dehors de la lenteur insérée délibérément dans son organisation, son fonctionnement ne saurait se
dissocier de celui de toute juridiction répressive quant aux moyens de détermination de la responsabilité
pénale de ses justiciables.
Curieusement, il nous est offert d'observer des amalgames révolutionnaires et intolérables dans la
notion de Témoin et de celle de Victime.
EN QUOI CONSISTE LE STATUT DE TÉMOIN DANS UNE PROCEDURE PÉNALE ?
Le témoin étant celui qui est à mesure d'attester ce qu'il a vécu ou vu se commettre, devant le tribunal,
comme nous l'avons indiqué par le passé, le témoin doit être obligatoirement à équidistance des parties
litigantes.
C'est pourquoi, lorsqu'il existe un quelconque lien d'alliance ou de parenté, le sachant est entendu à titre
de simples renseignements, c'est-à-dire que le juge reçoit son témoignage avec des pincettes, et ne peut
se sentir lié par ces témoignages dans ses motivations.
QU'EST-CE QU'UNE VICTIME EN REVANCHE ?
Jouit du statut de "victime", toute personne morale ou physique se prévalant d'un dommage du fait de l'acte répressif
poursuivi.
Dès lors, en tant que l'une des parties litigantes, les prétentions et autres réclamations d'une victime ne sauraient
prendre valeur de témoignages de nature à déterminer le juge.
Il ressort donc de ce qui précède que toutes ces personnes défilant dans l'affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé
Goudé, sous le pompeux titre de témoins, le fait abusivement.
En effet, ils ne sont que des victimes supposées sur lequel les pèse la preuve du lien de causalité entre leur dommage
et l'acte délictueux des accusés.
On peut donc en conclure, au regard de leurs déclarations, que parmi toutes ces personnes transportées à la
Cpi, aux frais, tant du Prince d'Abidjan que du parquet près la Cpi, ne figure aucun témoin dont la crédibilité des
déclarations soit de nature à valoir preuve probante.
C'est en cela que nous avons déjà attesté que le procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a bien pris fin depuis
le mardi 2 février 2016.
Pourquoi ?
Madame le Procureur qui poursuit le Président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé à développé ses
charges les 28 et 29 janvier 2016.
On retiendra que ne relèvent de la compétence de la Cpi que les crimes d'une certaine échelle. D'où la nécessité de la
preuve d'une programmation des dits crimes. C'est ce qu'on appelle le " Plan Commun".
Après avoir soutenu, lors des débats pour la confirmation des charges que le Président Laurent Gbagbo avait conçu son
"Plan commun", tout juste après le 2eme tour des présidé telles du 28 novembre 2010, dame Fatou Bensouda à fini par
tenter de faire croire, le 28 janvier 2016, lors du présent procès, que c'est plutôt depuis l'année 2001 que le Président Gbagbo
aurait finalement conçu le fameux plan commun.
À partir de ces déclarations dubitatives, et sans nécessité d'attendre les arguments de la défense, dès lors que le
socle des crimes, devant la Cpi, se résume dans l'existence d'un "plan commun" est, en l'espèce, fluctuant, était il
encore besoin de pour suivre un tel procès ?
Néanmoins, se retrouvant sur un boulevard face à la fragilité frappante de l'accusation, c'est à son aise que la défense avait
méthodiquement démoli de telles assertions fantaisistes.
Il s'en infère eonc que depuis le 2 février 2016, la Cour était en capacité de confronter les deux types d'arguments,
sans nul recours à une telle parade dilatoire.
Cependant, si ce procès devrait se poursuivre pour, on ne saurait encore trop, quelles preuves contre l'innocence etablie des
accusés à partir de la confrontation des moyens produits par les deux parties à cette date du 2 février 2016,, cela ne devrait
se dérouler auprès des gens qui se disent victimes, et veulent, dans le même temps, être regardés comme "temoins".
À la vérité, et nous ne cessierons de le répéter que, s'il était était côté nécessaire, après le 2 février 2016, d'entrevoir la moindre
diligence en vue d'une quête supplémentaire d'éclosion de la vérité, il ne, pouvait s'agir que de la revisitation des résultats des
élections du 28 novembre 2010 en vue de l'imputabilité de la crise post-electorale.
En dehors de cette seule formalité substantielle tenant au recomptage des voix des élections présidentielles du 28 novembre
2010, il est de la pire des hérésies que de confondre "Temoins" et " Victimes".
Dans tous les cas, toutes ces gymnastiques ne conduiront nulle part de juridiquement impeccable.
Car, un témoin n'est nullement une victime devant la juridiction répressive.
Allons-y seulement ! Tout près est très près !
Tchedjougou OUATTARA