POINT DE VUE : Bruno Symahou A. Invite les ivoiriens, civiles, militaires, pan-africanistes, exilés à rentrer en scène et libérer la Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire face à elle-même
La Côte d'Ivoire ne tangue plus. Elle est au fond de l'abyme. Abandonnée de tous, elle est seule face à elle-même.
Depuis ces dix jours de barbaries d'un autre âge, Il n'y a ni CEDEAO, ni UA, ni France, ni amis, ni voisins, ni partenaires. Les 35 jeunes brûlés vifs, découpés à la machette, la tête tranchée et les maisons incendiées sont là pour en témoigner. Comme hier chez les we, Ouattara vient de confirmer sa réputation de génocidaire. Le peuple agni, cousinbdes baoules et parent de AFFI vient de payer un lourd tribut pour son refus de la forfaiture et de la violation flagrante de la loi fondamentale ivoirienne.
Dans ce contexte, faut-il encore parler de désobéissance civile, tant il est vrai que ces concepts n'ont de sens que dans la république.
Face à l'etat de non droit, a la barbarie des enfants soldats qui éventrent, égorgent, calcinent des humains, brûlent des maisons et livrent aux flammes les récoltes de café, de cacao, de maïs, les patriotes désobéissent... avec civilités.
Ils fuient leurs villages et se réfugient dans les brousses d'Issia, de Gagnoa ou se barricadent à double tours quand ils ne peuvent pas prendre leurs jambes à leurs cous.
Alors que leurs leaders sont électrocutés, embastillés, humiliés et livrés à la faim, ils pondent des communiqués à la Billon pour servir encore plus de confusions.
Face à la rebellion de 2002, il y eût, passé les moments de surprises, une reprise en main de la situation par des jeunes patriotes constitués en forces d'auto défenses. C'est avec des armes que les forces furent équilibrés et que les atrocités prirent fin dans l'ouest du pays. Le peuple ivoirien est en sursis et recherche un visage pour incarner la résistance armée puisqu'elle est en guerre. Il faut appeler un chat, un chat.
Face à un dictateur, on ne s'embarrasse pas de concepts flou et inapproprié.
Le CNT est désuet et hors de contexte. Ces concepteurs avaient raison hier, mais aujourd'hui ils ont tord de ne pas s'adapter à la barbarie de Ouattara. Des tueurs froids, spécialistes des armes blanches et détenteurs de kalachnikov sont transportés par le régime dans les villages et les quartiers pour pacifier par l'épée, légalistes et souverainistes.
Le CNT doit adapter son discours pour faire front ou tout au moins pour appeler sans faux fuyant, à l'aide internationale.
Le CNT a-t-il les moyens humains de conduire une révolution?
Ceux qui l'incarnent à ce jour sont-ils des lutteurs? Que peuvent des jouisseurs du pouvoirs à ces rendez-vous fatidiques de l'histoire?
Ces enfants gâtés de la République nés avec une cuillère en or dans la bouche, et qui n'ont jamais battu le macadam sont-ils les hommes de la situation. Ceux-là qui tournent casaque après avoir promis urbi et orbi qu'ils étaient prêts à aller au sacrifice suprême pour sauver la nation nous indique qu'ils refusent d'aller en aventure avec un CNT sans timonier.
Au nom du sang qui a assez coulé et de tous les morts en sursis,
j'en appelle à ceux qui peuvent prendre le leadership de la résistance et qui ont été divinement mandatés par l'histoire de ne pas hésité à rentrer en scène. Militaires, civils, exilés, ivoiriens de la diaspora, amis de la Côte d'Ivoire, pan-africanistes, intellectuels du monde entier, artistes engagés, égyptologues, militants de la renaissance africaine,hommes de médias, leaders de la gauche progressiste, défenseurs des droits de d'homme, homme de dieu, forum des anciens chefs d'États d'Afrique, reines et rois d'Afrique, la côte d'Ivoire nous appelle et l'Histoire avisera...
Bruno
AHOUANMAGNAGAHOU
écrivain
Consultant politique
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