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AFRIKANEWS

CÔTE D'IVOIRE : DISCOURS INTÉGRAL PROFOND DU PRÉSIDENT LAURENT GBAGBO FACE AUX PEUPLES AKYE, GWA ET AGNI VENUS LE SALUER

3 Décembre 2021, 00:24am

Publié par Mspdi Ubuntu

𝗔𝗗𝗥𝗘𝗦𝗦𝗘 𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗦.𝗘.𝗠 𝗟𝗘 𝗣𝗥𝗘́𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗙𝗔𝗖𝗘 𝗔𝗨𝗫 𝗣𝗘𝗨𝗣𝗟𝗘𝗦 𝗔𝗞𝗬𝗘́, 𝗔𝗚𝗡𝗜 𝗘𝗧 𝗚𝗪𝗔 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗥𝗘́𝗚𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗠𝗘 

𝑨𝒃𝒊𝒅𝒋𝒂𝒏, 𝒍𝒆 𝑱𝒆𝒖𝒅𝒊 02 𝒅𝒆́𝒄𝒆𝒎𝒃𝒓𝒆 2021

Bonjour chers amis, chers frères, chères sœurs, je suis heureux de retrouver ce peuple. Ce peuple qui a fondé la démocratie en Côte d'Ivoire.

Le peuple Akyé a fondé la démocratie en Côte d'Ivoire. J'étais porteur de l'idée mais vous savez comment les choses se passent dans notre pays. Quand tu parles, pour te discréditer on dit tu parles pour ton ethnie. Heureusement lors des premières élections présidentielles et législatives, j'ai battu Houphouët-Boigny d'abord et le PDCI-RDA ensuite en Pays Akyé. Donc on ne pouvait plus dire que c'est un parti des béthés. On ne pouvait plus dire ça ! C'est pour ça j'ai toujours dit, depuis 1990, que les vrais fondateurs de la démocratie en Côte d'Ivoire ce sont les électeurs Akyé. Parce que si c'etaient des Wê ou des Didas, on aurait dit ce sont les mêmes. Mais ce sont les Akyé, ce sont les Akans, donc les gens n'ont pas pu dire autre chose que de constater que Oui il y avait une soif de démocratie en Côte d'Ivoire. Et ça tous les camarades Akyé, je le leur ai déjà dit pour qu'ils sachent que les engagements que nous avons pris depuis 1990 sont encore d'actualité et que nous devons les poursuivre.

 C'est le peuple Akyé qui m'a dit pour la première fois que : " le serpent n'est pas encore mort donc il ne faut pas laisser le bâton." C'est à Yakassemé qu'on m'a dit ça et depuis je répète cette phrase : " Le serpent n'est pas encore mort. Les gens qui veulent nous étouffer ne sont pas encore morts. " Donc il ne faut pas laisser votre bâton. Il faut toujours avoir le gourdin caché dans son pagne et puis tu te promènes, quand tu le rencontres, tu le tapes et tu continues.

Je vous remercie d'être là. Je voudrais saluer le doyen Yanon Yapo, un homme qui faisait tranquillement sa carrière. Lui Akyé ou pas, il n'avait pas besoin de Gbagbo pour être et puis on nous a arrêté le 18 février 1992. Moi je ne le connaissais même pas et les dossiers sont arrivés à son niveau, parce que quand on nous a condamné à 2 ans d'emprisonnement, c'est arrivé à la Cour d'appel et c'est lui qui Présidait la Cour d'appel. Il a vu ce que tout le monde voyait, c'est à dire qu'il n'y avait rien dans le dossier. Comment moi je peux avoir brûler des véhicules, comment je peux partir casser des bâtiments au Plateau, alors qu'on était même devant la Sodeci quand ça cassait vers l'immeuble la Pyramide. Mais tout ça, on dit c'est moi ! Donc il a vu ce que nous voyons tous et il a décidé de nous libérer, puisque c'était faux. Alors, en ce moment là , le Président Félix Houphouët-Boigny a dit qu'il veut le voir. Quand il l'a vu, il lui a dit je ne veux pas voir honte donc il a bloqué le procès et il a fait voter une loi d'amnistie donc il n' y avait  plus de fautes, il n'y avait plus rien. C'est comme ça que ça s'est terminé. C'est comme ça que Yanon Yapo est devenu un Monsieur Célèbre en Côte d'Ivoire. Comme il est là, je le dis ! Je le gène parce qu'il est très humble mais il y a des moments où il faut brusquer un peu les humilités pour dire le vrai parce que c'est en sachant le vrai, en sachant le courage de tous ces gens là, petit à petit que la Côte d'Ivoire se construit. Merci Président ! Merci Président pour ton courage ! Merci pour ton courage ! Et puis, Bon, après naturellement, je l'ai nommé au Conseil Constitutionnel parce que le Conseil Constitutionnel, il ne faut pas, pour moi, avoir seulement des gens qui ont appris le droit mais aussi il faut avoir des gens courageux. C'est pas forcément des juristes talentueux mais il faut chercher des hommes courageux, des hommes qui disent que c'est rouge quand c'est rouge,qui disent que c'est blanc quand c'est blanc. C'est ça qu'il faut. Parce qu'on a maintenant dans les différents Conseils constitutionnels en Afrique, les gens quand ils mettent leur robe téléphonent pour dire " je vais dire quoi"? Ce n'est plus un Conseil Constitutionnel , ce n'est plus une justice donc c'est pour son courage que je l'ai nommé au Conseil Constitutionnel. Malheureusement pour nous tous et pour la Côte d'Ivoire, la guerre a tellement traîné qu'il n'a pas eu à être dans ses fonctions. Je crois qu'il nous aurait évité beaucoup de choses mais Dieu est là haut, il sait ce qu'il fait et nous revoici aujourd'hui.

Les Akyé, moi, c'est devenu un peuple mien. Les Akyé, c'est devenu un peuple mien. Et j'ai des amis partout. Il ya des moments où je me levais pour aller manger chez Monnet et son épouse à Adzopé et je reviens à Abidjan parce qu'on a développé des liens tels que je suis très à l'aise au Pays Akyé. Et j'espère qu'eux aussi, ils sont très à l'aise quand ils sont avec moi. Et je ne vais pas vous citer tous les Akyé que je considère comme mes amis sinon demain nous trouvera ici.

Je vous salue et je vous remercie d'être venus.

Mais la petite qui a chanté, je la connais bien, parce qu'elle chantait depuis. Avant même, elle chantait notre programme de gouvernement. Merci beaucoup, merci pour tout. Elle a toujours été dans notre combat, merci pour tout.

Les doyens je vous remercie parce que c'est vous qui représentez aujourd'hui le pays Akyé. Moi j'ai cherché pourquoi les Akyé nous ont soutenu mais jusqu'à présent je n'ai pas encore trouvé mais je continue de chercher. Mais quelqu'un m'a dit qu'ils suivent toujours la vérité.GBAGBO, GBALLAGBO, ça veut dire toute la vérité (Applaudissements). C'est ce qu'on m'a expliqué là-bas. 

Moi je suis à vous, je vais venir. Je vais venir, il n'y a pas de problèmes. On va chercher le moment. J'ai promis à nos frères Wê d'aller là-bas d'abord parce qu'ils ont été trop malmenés. Pendant cette crise, je ne sais pas pourquoi on s'est mis à aller tuer parce que ça ressemble au génocide. Mais pourquoi ? Parce que des gens ne sont pas du même camp que vous ? Parce que des gens ont de la forêt ? Vous allez et vous vous donnez l'autorisation de les massacrer, moi je n'accepte pas ça, je n'accepte pas ça et je ne vais pas souhaiter ça pour un peuple en Côte d'Ivoire. J'ai dit aux Wê, ma première sortie, je la ferais chez eux pour les soutenir. Quand tu ne peux pas faire grand chose, au moins tu peux aller dire Yako. Je vais aller avec tout le monde, je vais appeler les leaders et nous irons.

Quand je vais revenir, naturellement j'irai à la maison. Surtout que c'est pas loin d'ici. Il y  avait un département quand on est venu, on a fait le département Akoupé. Yakasse-Attobrou, et Anyama, on a mis dans le District d'Abidjan. On avait des découpages et des projets de développement pour que les départements aient des Conseils Généraux. Un conseil Général avait de l'argent, en tout cas, on en trouvait pour eux et ils construisaient des écoles, des hôpitaux. Donc on voulait donner de l'argent pour s'occuper de ça puis la régionalisation, mais dites moi on fait quoi avec 33 régions, rien du tout. Alors qu'il fallait 10-12 régions pour que chaque région ait une université et un CHR. Aujourd'hui, tu mets Gagnoa- Oumé, une région mais pour faire quoi là-bas. Or quand tu regroupes, Gagnoa, Oumé, fresco, lakota, Divo, en une région, là on a une université où les enfants de ces endroits peuvent s'inscrire ou aller au CHU mais regardez quand je jette un coup d'œil depuis que je suis venu, mais quelqu'un se lève, il prend sa maison, il dit université. Des gens ont construit, ils prennent leur maison et disent université, tout ça c'est pour chercher l'argent. Il y a des universités comme ça. Haaaaaaaaa ! C'est difficile hein ! AKE n'gbo toi qui a été Président d'université, ce sont des universités ça ?

Donc quand on fait des découpages administratifs, ces découpages là doivent correspondre à des idées de développement. Quand on dit une région, ça veut un CHR, une université. Donc quand on dit Korhogo, chef lieu de région, ça veut dire que les départements autour de Korhogo ont une université, un CHR donc les soins sont dispensés jusqu'au Nord. Quand on dit Man, chef lieu de région, ça veut dire que tous les départements autour de Man ont une université et un CHR. Les malades et les enfants n'auront plus besoin d'aller à Abidjan pour aller à l'université ou se sougner. C'est ça que ça signifie.

On regarde les blancs et on copie seulement les mauvaises choses. Un monsieur qui est malade à Lille n'a pas besoin d'aller à Paris pour se soigner parce qu'il ya un établissement sanitaire là-bas. C'est ça que nous devons faire. Cette politique nous devons continuer à lutter pour elle. Nous devons continuer à lutter pour que nous l'appliquions, parce qu'ils nous ont demontré qu'ils ne peuvent pas l'appliquer. Est-ce qu'ils la comprennent même ?

L'AMU, regardez ! Nos parents plantent du Cacao, du Café, de l'hévéa, du coton, de l'anacarde, palmier à huile. Clotilde Ohouochi, elle a fait la Loi sur la décentralisation, la loi a été votee, un mois après la guerre a éclaté. Il s'agit de prélever, et  pourtant le principe est simple à comprendre, un pourcentage infirme pour que ça ne pèse pas sur le portefeuille du Paysan. Mais un infirme pourcentage +un infirme+un infirme ça fait gros. Et une fois qu'on a fait cette caisse pour les paysans, quand un paysan est malade, puisqu'il a cotisé en public, on le fait sur la base de l'assurance maladie qui est dans la caisse. Même si on tombe en panne que l'argent finit, mais dès l'instant que la caisse existe et qu'elle continue de prélever, les banques sont prêtes à prêter. 

Alors un jour, un français que j'ai rencontré à Genève me dit : " Ah Oui est-ce que L'AMU vous pourrez l'appliquer ? Je dis mais :" Votre problème est où ? Parce qu'on ne vous demande pas un rond. Mais où est votre problème ? C'est nous qui mettons en œuvre qui devions dire c'est difficile mais toi où est ton problème ? Je comprends pas ! D'où tu sors pour nous dire que ce que nous faisons est-il difficile ? On ne te demande rien, on ne t'a pas appelé dans notre débat, on ne t'a pas sonné ! Alors quand ils s'en vont ce so't des remarques comme ça ils disent : "Gbagbo est anti-Français ! Mais non, Gbagbo n'est pas anti-Français mais il est Pro-Ivoirien." Les ivoiriens font quelque chose, qu'est ce qui te fait souffrir dedans ? Ce sont des choses comme ça mais il faut continuer le combat parce que nous autres notre génération avance. Maintenant c'est la génération des Pickass. Assoa Adou et moi on est d'une autre génération. Mais cette nouvelle génération doit comprendre que c'est difficile mais nous devons évoluer. Nous devons évoluer, on ne peut pas laisser le pays comme ça, on ne peut pas laisser l'Afrique comme ça et il est de plus en plus important que nous comprenions que toutes les politiques Africaines se tiennent. Quand nous avons lancé L'AMU, la même Loi a été votée dans beaucoup de pays africains. Ce qui est bien pour un pays africains est bien pour d'autres.

Donc pour les premiers qui sont venus me voir, Monnet, Boni beda, Akoun, Mme Monnet et puis aujourd'hui, il y a le Président Yanon Yapo et le Premier Ministre Ake N'gbo, j'ai compris ce qu'on s'est dit, et le Député d'Affery a enfoncé le clou, mais tu es éloquent hein,c'est bien. 

Bon donc j'ai compris JE VIENS. 

Aussi, il y a des gens qui veulent développer des fausses polémiques sur ma demande de libération de tous les prisonniers politiques et maintenant sur tous les prisonniers militaires qui sont des prisonniers politiques, dans le cas d'espèce aujourd'hui en Côte d'Ivoire. Moi je ne les comprends pas ou bien je les comprends trop. Enfin, une crise éclate, depuis 2001. Une rébellion s'attaque à la Côte d'Ivoire et vous voulez que les militaires restent les bras croisés ? Leur métier, c'est de défendre les institutions et le territoire ivoirien. La première attaque a eu lieue en Janvier 2001. Je me rappelle, j'étais à Mama, quand on m'a appelé pour dire que les gens avaient pris la radio et la télévision. Ils m'ont réveillé la nuit vers 2 heures du matin, j'ai parlé avec les ministres qui étaient sur place. Ils ont dit :  " Président il n' y a pas de problèmes, nous sommes sur le terrain avec les policiers, gendarmes et les militaires et nous sommes entrain de nettoyer la radio et la Télévision. Je dis moi : " je vais dormir si vous finissez, appellez-moi." Et Je suis allé me coucher. Quand ils ont fini, ils m'ont appelé vers 3 heures me dire qu'ils ont terminé et je leur ai dit "félicitations, vous avez fait un bon travail." En septembre 2002, je suis en Italie, ils recommencent et là ça a duré jusqu'en 2011. Les militaires ont fait le travail pour lequel ils sont payés. C'est à dire ils ont défendu la Côte d'Ivoire. Quand j'étais à la CPI, ils ont cité des temoins militaires, des officiers, mais aucun ne m'a accusé, aucun n'a dit que j'ai donné l'ordre d'aller tuer des gens même ceux qui fanfarronnaient, aucun. Parce que ce n'est même pas utile, ils font leur travail ! Ou ils sont vaincus ou ils sont vainqueurs mais tous les Généraux qui sont passés à la barre à la Haye, m'ont défendu. Malgré qu'ils soient des témoins à charge, ils ont témoigné pour moi. Bon je suis revenu au pays, Alors d'où ça sort qu'ils soient encore en prison ! C'est ça la question ! D'où ça sort qu'ils soient encore en prison ? C'est que soit on avait d'autres raisons de les mettre en prison. Parce que si Gbagbo est acquitté et libéré, ceux qui y sont n'ont plus de raison d'être en prison. C'est une logique qui est élémentaire sauf si on a d'autres idées, comme amputer l'armée de ces meilleurs éléments, par exemple. Normalement, une fois qu'on m'arrête, on ne devrait pas arrêter les subordonnés puisque c'est moi le donneur d' ordre. C'est moi le Chef de la Gendarmerie, de l'armée, de la police. J'ai répondu à toutes les questions, je n'ai jamais cité aucun militaire, je n'ai jamais mis en cause un militaire à la CPI. Je ne peux pas être devant les tribunaux et mettre en cause mes subordonnés . Je n'ai jamais mis en cause aucun de mes subordonnes. Et quand on les a cité à la barre pour témoigner contre moi, ce sont eux qui m'ont défendu donc je dis que nous sommes dans une situation incongrue, loufoque où le donneur d'ordre est dehors et les exécutants sont en prison. Ou on estime qu'il a donné de mauvais ordres et donc c'est lui qui doit être en prison mais on estime que je ne suis coupable de rien, c'est ce que acquitter veut dire, qu'il n'est pas reconnu coupable de tout ce qu'on lui reproche donc on le laisse partir à la maison et si c'est ça, j'estime que les militaires qui sont encore en prison n'ont plus à être en prison et je continue de plaider pour qu'ils soient libérés. Celui qui fait une autre interprétation ne comprend rien.

Je voudrais remercier notre frère du PDCI qui est Maire d'Adzopé pour sa présence et son don. Parce que nous sommes aujourd'hui dans une alliance qui aurait pu être une alliance depuis longtemps. Mais avant d'arriver aux bonnes choses on tâtonne d'abord et puis quelque part après on tombe sur ces bonnes choses. Nous sommes dans cette alliance et nous tenons à cette alliance. Nous pensons qu'elle doit aller de l'avant. Vous pouvez dire au Président Bédié que Gbagbo, en ce qui le concerne, fera tout pour que l'alliance tienne bon et aille de l'avant. 

Chers amis, voilà, je vous ai dit ce que je pensais. A bientôt en Pays Akyé. 

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜

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