Affaire bombardement du camp francais de Bouake : La juge y voit un plan commun au haut niveau de letat francais
AFP
La juge qui enquête sur le bombardement du camp français de Bouaké, en Côte d’Ivoire, en 2004 a demandé le renvoi devant la Cour de justice de la République (CJR) de trois anciens ministres de Jacques Chirac, soupçonnés d’entrave à l’enquête.
Ils sont mis en cause pour leur rôle dans la libération de huit des Biélorusses qui avaient été arrêtés au Togo dix jours après le bombardement. Deux d’entre eux étaient les pilotes des avions Sukhoï-25 des forces loyalistes ivoiriennes qui avaient bombardé le camp de la force française « Licorne ».
« Les hautes autorités françaises du ministère de l’intérieur, de la défense et des Affaires étrangères ont été prévenues de l’arrestation des pilotes biélorusses impliqués dans le bombardement de Bouaké », écrit la juge Khéris, dans l’ordonnance du 2 février, dont l’Agence France-Presse a eu connaissance. « La décision de ne rien faire » concernant ces pilotes « a été prise à l’identique » par les trois ministères, « ce qui permet de penser à l’existence d’une concertation à un haut niveau de l’Etat », poursuit-elle.
Elle ajoute qu’« en donnant l’ordre de ne rien faire, en ne prévenant pas le procureur de la République », ces autorités « savaient que ces pilotes seraient mis en liberté et échapperaient à la justice ».
Les anciens ministres encourent chacun trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Source AFP , Zalou